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Diffusion des pratiques alternatives l usage intensif des pesticides : analyse des jeux d acteurs pour clairer l act

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Diffusion des pratiques alternatives l usage intensif des pesticides : analyse des jeux d acteurs pour clairer l act

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    2. Cette partie de l’étude vise donc à répondre à 3 grandes questionsCette partie de l’étude vise donc à répondre à 3 grandes questions

    3. Voici le plan de présentation que je vais suivre D’abord, je vous dirai comment nous avons travaillé, l’organisation de l’étude Puis je vous présenterai les résultats que nous avons obtenus en grande culture et en viticulture. Enfin, je terminerai en proposant quelques options pour l’action publique, issues de l’étude Voici le plan de présentation que je vais suivre D’abord, je vous dirai comment nous avons travaillé, l’organisation de l’étude Puis je vous présenterai les résultats que nous avons obtenus en grande culture et en viticulture. Enfin, je terminerai en proposant quelques options pour l’action publique, issues de l’étude

    4. Le travail porte sur les pratiques susceptibles de permettre une réduction significative d’usage des pesticides, dont le principe est considéré comme au point, ou près d’être au point. Nous avons lu et analysé un large échantillon de documents techniques diffusés vers les agriculteurs et leurs conseillers, et délivrant des informations sur les pratiques ciblées rédigés par les acteurs de la R&D ou des filières, 1535 références pour les grandes cultures, 575 pour la vigne. Enfin, nous avons rencontré les acteurs sur la base de cette analyse, qu’ils nos ont aidé à affiner et qu’ils ont complétée, concernant leur positionnement vis-à-vis de chacune des pratiques; Nous leur avons également demandé de faire des propositions quant aux leviers qui pourraient être actionnés par les pouvoirs publics pour favoriser la diffusion des pratiques alternatives. Le travail porte sur les pratiques susceptibles de permettre une réduction significative d’usage des pesticides, dont le principe est considéré comme au point, ou près d’être au point. Nous avons lu et analysé un large échantillon de documents techniques diffusés vers les agriculteurs et leurs conseillers, et délivrant des informations sur les pratiques ciblées rédigés par les acteurs de la R&D ou des filières, 1535 références pour les grandes cultures, 575 pour la vigne. Enfin, nous avons rencontré les acteurs sur la base de cette analyse, qu’ils nos ont aidé à affiner et qu’ils ont complétée, concernant leur positionnement vis-à-vis de chacune des pratiques; Nous leur avons également demandé de faire des propositions quant aux leviers qui pourraient être actionnés par les pouvoirs publics pour favoriser la diffusion des pratiques alternatives.

    5. Les pratiques alternatives étudiées ont été choisies sur la base des travaux des experets présentés précedemment - variétés résistantes ; - associations de variétés et d’espèces ; - Allongement des rotations (diversification des cultures) - organisations collectives à l’échelle du paysage (prophylaxie collective, aménagements paysagers)  - désherbage mécanique ; - itinéraires techniques blé rustique (intrants réduits) ; - lutte biologique trichogramme. Les pratiques alternatives étudiées ont été choisies sur la base des travaux des experets présentés précedemment - variétés résistantes ; - associations de variétés et d’espèces ; - Allongement des rotations (diversification des cultures) - organisations collectives à l’échelle du paysage (prophylaxie collective, aménagements paysagers)  - désherbage mécanique ; - itinéraires techniques blé rustique (intrants réduits) ; - lutte biologique trichogramme.

    6. En viticulture : désherbage mécanique; enherbement de l’inter-rang ; confusion sexuelle contre les tordeuses de la grappe ; mise en œuvre d'outils d’aide à la décision pour l’application des traitements (fongicides); cépages résistants aux maladies. En viticulture : désherbage mécanique; enherbement de l’inter-rang ; confusion sexuelle contre les tordeuses de la grappe ; mise en œuvre d'outils d’aide à la décision pour l’application des traitements (fongicides); cépages résistants aux maladies.

    7. Enfin, nous avons rencontré une très grande diversité d’acteurs, qui diffuse de l’information technique sur ces pratiques 6 Instituts techniques. 10 Chambres d’agriculture départementales et régionales. des Sélectionneurs et pépiniériste. Des coopératives céréalières et viticoles Les Industriels de la protection des plantes et les fabricants de Substances de Bio-contrôle. Des organisations professionnelles et interprofessionnelles Des cabinets de conseil privés et 1 fédération de CIVAMEnfin, nous avons rencontré une très grande diversité d’acteurs, qui diffuse de l’information technique sur ces pratiques 6 Instituts techniques. 10 Chambres d’agriculture départementales et régionales. des Sélectionneurs et pépiniériste. Des coopératives céréalières et viticoles Les Industriels de la protection des plantes et les fabricants de Substances de Bio-contrôle. Des organisations professionnelles et interprofessionnelles Des cabinets de conseil privés et 1 fédération de CIVAM

    8. Je passe donc maintenant aux résultats obtenusJe passe donc maintenant aux résultats obtenus

    9. Premier résultat Le volume de la documentation réunie montre que la réduction des phytosanitaires fait l’objet d’une communication intense ; elle est le fait de nombreux acteurs, et passe par des medias variés : revues, brochures, fiches techniques, communiqués publicitaires, sites internet… Cependant, cette communication est surtout centrée sur un petit nombre de changements de pratiques : utilisation d’outils d’aide à la décision pour le raisonnement des traitements, variétés résistantes aux maladies (grandes cultures seulement), désherbage mécanique enherbement (vigne). Premier résultat Le volume de la documentation réunie montre que la réduction des phytosanitaires fait l’objet d’une communication intense ; elle est le fait de nombreux acteurs, et passe par des medias variés : revues, brochures, fiches techniques, communiqués publicitaires, sites internet… Cependant, cette communication est surtout centrée sur un petit nombre de changements de pratiques : utilisation d’outils d’aide à la décision pour le raisonnement des traitements, variétés résistantes aux maladies (grandes cultures seulement), désherbage mécanique enherbement (vigne).

    10. ON va les préciser les résultats sur chacun D »abord les outils d’aide à la décision (OAD) pour le raisonnement des traitements Autant pour la vigne que pour les grandes cultures, la majorité des acteurs placent leurs espoirs de réduction du recours aux pesticides avant tout dans le développement résolu de l’usage des outils d’aide à la décision, qui aident à déterminer quand il est opportun de traiter, et quand ce n’est pas nécessaire. Les acteurs soulignent que leur investissement dans ce domaine est ancien, qu’il a déjà permis des avancées importantes. Ils soulignent aussi les apports actuels et potentiels de la télédétection satellitaire, des réseaux serrés de station météo et des modèles informatiques… ON va les préciser les résultats sur chacun D »abord les outils d’aide à la décision (OAD) pour le raisonnement des traitements Autant pour la vigne que pour les grandes cultures, la majorité des acteurs placent leurs espoirs de réduction du recours aux pesticides avant tout dans le développement résolu de l’usage des outils d’aide à la décision, qui aident à déterminer quand il est opportun de traiter, et quand ce n’est pas nécessaire. Les acteurs soulignent que leur investissement dans ce domaine est ancien, qu’il a déjà permis des avancées importantes. Ils soulignent aussi les apports actuels et potentiels de la télédétection satellitaire, des réseaux serrés de station météo et des modèles informatiques…

    11. En grande culture, l’ensemble des acteurs communique sur les résistances aux maladies, et les efforts de sélection, encouragés par les critères du CTPS*, ont abouti à l’inscription d’un nombre croissant de variétés résistantes. La résistance aux maladies est un argument majeur de la communication sur les variétés: ici, une illustration de la communication des semenciers, avec la part des publicités dans lesquelles apparaissent des arguments relatifs à la productivité, à la qualité, à la résistance aux maladies. 1er argument de vente sur colza, et très fréquemment mis en avant sur blé et orge Mais on note que les conseils de traitements fongicides n’intègrent pas toujours les résistances variétales En grande culture, l’ensemble des acteurs communique sur les résistances aux maladies, et les efforts de sélection, encouragés par les critères du CTPS*, ont abouti à l’inscription d’un nombre croissant de variétés résistantes. La résistance aux maladies est un argument majeur de la communication sur les variétés: ici, une illustration de la communication des semenciers, avec la part des publicités dans lesquelles apparaissent des arguments relatifs à la productivité, à la qualité, à la résistance aux maladies. 1er argument de vente sur colza, et très fréquemment mis en avant sur blé et orge Mais on note que les conseils de traitements fongicides n’intègrent pas toujours les résistances variétales

    12. Des techniques alternatives de lutte contre les adventices largement diffusées En viticulture, travail du sol, enherbement de l’inter-rang, diffusés depuis plus d’une décennie. En grande culture, un accroissement significatif, au cours des deux dernières années, de la communication sur le désherbage mécanique Mais les articles signalent aussi fréquemment que l’adoption des systèmes sans travail du sol, (qui sont en développement en grande culture) peut entrainer un accroissement des herbicides, ou en tout cas, réduit les marges de manœuvre pour leur réductionDes techniques alternatives de lutte contre les adventices largement diffusées En viticulture, travail du sol, enherbement de l’inter-rang, diffusés depuis plus d’une décennie. En grande culture, un accroissement significatif, au cours des deux dernières années, de la communication sur le désherbage mécanique Mais les articles signalent aussi fréquemment que l’adoption des systèmes sans travail du sol, (qui sont en développement en grande culture) peut entrainer un accroissement des herbicides, ou en tout cas, réduit les marges de manœuvre pour leur réduction

    13. Deuxième grand résultat: On a vu que la communication était centrée sur un petit nombre de pratiques, c’est parce que le développement des solutions préventives rencontre de nombreux obstacles Deuxième grand résultat: On a vu que la communication était centrée sur un petit nombre de pratiques, c’est parce que le développement des solutions préventives rencontre de nombreux obstacles

    14. Ce que j’appelle ici solutions préventives, c’est les pratiques qui permettent de limiter les risques en amont: on ne traite pas parce qu’on a fait à l’avance ce qu’il fallait pour ne pas avoir à traiter; c’est par exemple l’allongement des rotations, les itinéraires techniques blé rustique, les associations de variétés ou d’espèces, la gestion des résistances, les aménagements paysagers…). La communication sur ces solutions reste peu développée. Elle se heurte, de l’avis des acteurs rencontrés, aux mêmes obstacles en viticulture et en grande culture : - des lacunes dans les connaissances; - Les difficultés de mise en place d’organisations collectives au niveau de territoires:  - L’incompatibilité des pratiques alternatives avec les exigences des filières.  Ce que j’appelle ici solutions préventives, c’est les pratiques qui permettent de limiter les risques en amont: on ne traite pas parce qu’on a fait à l’avance ce qu’il fallait pour ne pas avoir à traiter; c’est par exemple l’allongement des rotations, les itinéraires techniques blé rustique, les associations de variétés ou d’espèces, la gestion des résistances, les aménagements paysagers…). La communication sur ces solutions reste peu développée. Elle se heurte, de l’avis des acteurs rencontrés, aux mêmes obstacles en viticulture et en grande culture : - des lacunes dans les connaissances; - Les difficultés de mise en place d’organisations collectives au niveau de territoires:  - L’incompatibilité des pratiques alternatives avec les exigences des filières. 

    15. Premier obstacle : on n’en sait pas assez sur certaines pratiques alternatives, pour les recommander avec confiance. Concernant certaines pratiques, tout le monde est d’accord là-dessus : ex variétés tolérantes aux adventices, aménagements paysagers… Dans d’autres cas, il y a une grande diversité d’appréciation selon les acteurs : par exemple les itinéraires techniques blé rustique, ou même les associations de variétés sont largement diffusées par certains acteurs, qui considèrent que l’on en sait assez pour recommander ces pratiques et peu par d’autres. les lacunes des connaissances n’expliquent donc pas tout D’autre part, l’existence de résultats scientifiques publiés n’est pas toujours une condition suffisante à leur appropriation par les acteurs, qui expriment la nécessité de s’appuyer sur des « preuves locales » de l’efficacité des pratiques alternatives. Quelques essais réalisés par l’acteur peuvent prendre un poids beaucoup plus grand dans sa stratégie de développement que de très nombreux essais ou résultats scientifiques dûment publiés. Cette observation renvoie à l’accessibilité des résultats scientifiques et des références issues de dispositifs expérimentaux nationaux, ainsi qu’à la coordination des réseaux, et à l’exposé de R Reau qui suit Premier obstacle : on n’en sait pas assez sur certaines pratiques alternatives, pour les recommander avec confiance. Concernant certaines pratiques, tout le monde est d’accord là-dessus : ex variétés tolérantes aux adventices, aménagements paysagers… Dans d’autres cas, il y a une grande diversité d’appréciation selon les acteurs : par exemple les itinéraires techniques blé rustique, ou même les associations de variétés sont largement diffusées par certains acteurs, qui considèrent que l’on en sait assez pour recommander ces pratiques et peu par d’autres. les lacunes des connaissances n’expliquent donc pas tout D’autre part, l’existence de résultats scientifiques publiés n’est pas toujours une condition suffisante à leur appropriation par les acteurs, qui expriment la nécessité de s’appuyer sur des « preuves locales » de l’efficacité des pratiques alternatives. Quelques essais réalisés par l’acteur peuvent prendre un poids beaucoup plus grand dans sa stratégie de développement que de très nombreux essais ou résultats scientifiques dûment publiés. Cette observation renvoie à l’accessibilité des résultats scientifiques et des références issues de dispositifs expérimentaux nationaux, ainsi qu’à la coordination des réseaux, et à l’exposé de R Reau qui suit

    16. Deuxième obstacle à la diffusion des solutions préventives: La mise en place d’une organisation collective au niveau de territoires  est jugée difficile et couteuse: La gestion collective de la durabilité des résistances, les aménagements paysagers, la confusion sexuelle contre les vers de la grappe sont peu promus, car nécessitant la mise en place de coordinations collectives Pourtant, la plupart des acteurs font état de leur participation à des actions de développement au niveau de territoires. Mais c’est, pour délivrer un conseil individualisé cohérent avec les enjeux territoriaux (par exemple, réduction des pollutions N ou pesticide). A l’opposé, la plupart d’entre eux ne se sentent pas légitimes pour organiser une coordination entre agriculteurs, dans laquelle le choix des uns dépendrait du choix des autres; C’est une question d’équité, disent ils: par exemple, organiser une mosaïque de variétés sur un territoire conduirait à accepter que le choix d’un agriculteur dépende de celui de ses voisins et le conduise éventuellement à adopter une variété moins performante. Deuxième obstacle à la diffusion des solutions préventives: La mise en place d’une organisation collective au niveau de territoires  est jugée difficile et couteuse: La gestion collective de la durabilité des résistances, les aménagements paysagers, la confusion sexuelle contre les vers de la grappe sont peu promus, car nécessitant la mise en place de coordinations collectives Pourtant, la plupart des acteurs font état de leur participation à des actions de développement au niveau de territoires. Mais c’est, pour délivrer un conseil individualisé cohérent avec les enjeux territoriaux (par exemple, réduction des pollutions N ou pesticide). A l’opposé, la plupart d’entre eux ne se sentent pas légitimes pour organiser une coordination entre agriculteurs, dans laquelle le choix des uns dépendrait du choix des autres; C’est une question d’équité, disent ils: par exemple, organiser une mosaïque de variétés sur un territoire conduirait à accepter que le choix d’un agriculteur dépende de celui de ses voisins et le conduise éventuellement à adopter une variété moins performante.

    17. 3ème obstacle: L’incompatibilité des pratiques alternatives avec les exigences des filières constitue un argument fort pour restreindre la communication sur celles ci: - Allongement des rotations : absence de débouchés des espèces de diversification, -Associations variétales: préférence des meuniers pour des lots de variétés pures - itinéraires techniques blé rustique: réticence vis-à-vis d’une réduction des volumes de collecte (en grande culture) - cépages résistants aux maladies : risques de pertes de marchés liés à l’adoption de cépages résistants aux maladies mais peu connus et non associés à la typicité des terroirs (en viticulture) 3ème obstacle: L’incompatibilité des pratiques alternatives avec les exigences des filières constitue un argument fort pour restreindre la communication sur celles ci: - Allongement des rotations : absence de débouchés des espèces de diversification, -Associations variétales: préférence des meuniers pour des lots de variétés pures - itinéraires techniques blé rustique: réticence vis-à-vis d’une réduction des volumes de collecte (en grande culture) - cépages résistants aux maladies : risques de pertes de marchés liés à l’adoption de cépages résistants aux maladies mais peu connus et non associés à la typicité des terroirs (en viticulture)

    18. Du fait de ces obstacles que rencontrent les solutions préventives, les traitements phytosanitaires restent considérés comme le moyen privilégié de lutte contre les bio-agresseurs. A contrario, l’absence de solution chimique à un problème de bio-agresseur semble bien être l’un des moteurs les plus puissants de la mise au point et de la diffusion de techniques alternatives. Du fait de ces obstacles que rencontrent les solutions préventives, les traitements phytosanitaires restent considérés comme le moyen privilégié de lutte contre les bio-agresseurs. A contrario, l’absence de solution chimique à un problème de bio-agresseur semble bien être l’un des moteurs les plus puissants de la mise au point et de la diffusion de techniques alternatives.

    19. Troisième grand résultat Une interdépendance des stratégies des différents acteurs, qui bloque certaines évolutions de pratiques Troisième grand résultat Une interdépendance des stratégies des différents acteurs, qui bloque certaines évolutions de pratiques

    20. Ces systèmes de culture, où les pesticides jouent un rôle majeur, sont parfaitement cohérents avec les logiques économiques des filières qu’ils alimentent. Pour les grandes cultures, les entretiens ont confirmé à quel point les stratégies des différents acteurs étaient interconnectées, et configuraient leurs positions par rapport aux pratiques alternatives. Ainsi, l’allongement des rotations butte sur la difficulté à développer des cultures de diversification:, Peu cultivées tant que pas rentables par rapport aux espèces majeures. Peu sélectionnées tant que peu cultivées, car pas de marché de semences : leurs performances progressent beaucoup moins vite que celles des espèces majeures ; Peu de mise au point de références sur leur conduite tant que peu cultivées et peu sélectionnées; Pas de débouché industriel tant que pas d’approvisionnement régulierCes systèmes de culture, où les pesticides jouent un rôle majeur, sont parfaitement cohérents avec les logiques économiques des filières qu’ils alimentent. Pour les grandes cultures, les entretiens ont confirmé à quel point les stratégies des différents acteurs étaient interconnectées, et configuraient leurs positions par rapport aux pratiques alternatives. Ainsi, l’allongement des rotations butte sur la difficulté à développer des cultures de diversification:, Peu cultivées tant que pas rentables par rapport aux espèces majeures. Peu sélectionnées tant que peu cultivées, car pas de marché de semences : leurs performances progressent beaucoup moins vite que celles des espèces majeures ; Peu de mise au point de références sur leur conduite tant que peu cultivées et peu sélectionnées; Pas de débouché industriel tant que pas d’approvisionnement régulier

    21. Les entretiens ont apporté de nombreuses illustrations de cette interdépendance des stratégies des acteurs : ainsi, pour expliquer qu’ils ne promeuvent pas les associations de variétés ou d’espèces, les coopératives invoquent les exigences de l’aval, les instituts techniques les difficultés logistiques des coopératives et les exigences des industriels  Les entretiens ont apporté de nombreuses illustrations de cette interdépendance des stratégies des acteurs : ainsi, pour expliquer qu’ils ne promeuvent pas les associations de variétés ou d’espèces, les coopératives invoquent les exigences de l’aval, les instituts techniques les difficultés logistiques des coopératives et les exigences des industriels 

    22. Les entretiens ont apporté de nombreuses illustrations de cette interdépendance des stratégies des acteurs : ainsi, pour expliquer qu’ils ne promeuvent pas vertaines pratiques alternatives, les coopératives invoquent les exigences de l’aval, les instituts techniques les difficultés logistiques des coopératives et les exigences des industriels  Chaque acteur organise sa stratégie en fonction de celle des autres, et considère qu’il peut difficilement en changer tant que celle des autres n'évolue pas. Les entretiens ont apporté de nombreuses illustrations de cette interdépendance des stratégies des acteurs : ainsi, pour expliquer qu’ils ne promeuvent pas vertaines pratiques alternatives, les coopératives invoquent les exigences de l’aval, les instituts techniques les difficultés logistiques des coopératives et les exigences des industriels  Chaque acteur organise sa stratégie en fonction de celle des autres, et considère qu’il peut difficilement en changer tant que celle des autres n'évolue pas.

    23. Cette interdépendance des stratégies des différents acteurs prend une forme différente en viticulture les exigences du marché sont telles qu’un vigneron ne peut prendre le risque d’un millésime de mauvaise qualité, et seules les solutions alternatives "efficaces à 100%" sont considérées comme recevables par les acteurs, ce qui ne favorise pas l’émergence de solutions à efficacité partielle qui nécessiteraient d’être combinées . De fait, peu d’autres solutions que celles que nous avons évoquées se dégagent à court et moyen termes la sélection de cépages résistants aux maladies ayant les mêmes caractéristiques organoleptiques que les cépages actuels n’est pas anticipée par les acteurs de la filière, qui restent attachés aux cépages traditionnels, confortés par les règles des AOC et le développement des "vins de cépage" ; la mobilisation collective pour le développement de la lutte biologique contre les insectes se heurte au morcellement du vignoble Dans leur communication, les organisations interprofessionnelles ne semblent pas considérer la maîtrise des impacts environnementaux comme un élément majeur de la qualification du produit. Cette interdépendance des stratégies des différents acteurs prend une forme différente en viticulture les exigences du marché sont telles qu’un vigneron ne peut prendre le risque d’un millésime de mauvaise qualité, et seules les solutions alternatives "efficaces à 100%" sont considérées comme recevables par les acteurs, ce qui ne favorise pas l’émergence de solutions à efficacité partielle qui nécessiteraient d’être combinées . De fait, peu d’autres solutions que celles que nous avons évoquées se dégagent à court et moyen termes la sélection de cépages résistants aux maladies ayant les mêmes caractéristiques organoleptiques que les cépages actuels n’est pas anticipée par les acteurs de la filière, qui restent attachés aux cépages traditionnels, confortés par les règles des AOC et le développement des "vins de cépage" ; la mobilisation collective pour le développement de la lutte biologique contre les insectes se heurte au morcellement du vignoble Dans leur communication, les organisations interprofessionnelles ne semblent pas considérer la maîtrise des impacts environnementaux comme un élément majeur de la qualification du produit.

    24. Cette interdépendance des stratégies des différents acteurs prend une forme différente en viticulture Pour la vigne, les exigences du marché sont telles qu’un vigneron ne peut prendre le risque d’un millésime de mauvaise qualité, et seules les solutions alternatives "efficaces à 100%" sont considérées comme recevables par les acteurs, ce qui ne favorise pas l’émergence de solutions à efficacité partielle qui nécessiteraient d’être combinées . De fait, peu d’autres solutions que celles que nous avons évoquées se dégagent à court et moyen termes la sélection de cépages résistants aux maladies ayant les mêmes caractéristiques organoleptiques que les cépages actuels n’est pas anticipée par les acteurs de la filière, qui restent attachés aux cépages traditionnels, confortés par les règles des AOC et le développement des "vins de cépage" ; la mobilisation collective pour le développement de la lutte biologique contre les insectes se heurte au morcellement du vignoble Dans leur communication, les organisations interprofessionnelles ne semblent pas considérer la maîtrise des impacts environnementaux comme un élément majeur de la qualification du produit. Cette interdépendance des stratégies des différents acteurs prend une forme différente en viticulture Pour la vigne, les exigences du marché sont telles qu’un vigneron ne peut prendre le risque d’un millésime de mauvaise qualité, et seules les solutions alternatives "efficaces à 100%" sont considérées comme recevables par les acteurs, ce qui ne favorise pas l’émergence de solutions à efficacité partielle qui nécessiteraient d’être combinées . De fait, peu d’autres solutions que celles que nous avons évoquées se dégagent à court et moyen termes la sélection de cépages résistants aux maladies ayant les mêmes caractéristiques organoleptiques que les cépages actuels n’est pas anticipée par les acteurs de la filière, qui restent attachés aux cépages traditionnels, confortés par les règles des AOC et le développement des "vins de cépage" ; la mobilisation collective pour le développement de la lutte biologique contre les insectes se heurte au morcellement du vignoble Dans leur communication, les organisations interprofessionnelles ne semblent pas considérer la maîtrise des impacts environnementaux comme un élément majeur de la qualification du produit.

    25. C’est donc non seulement les systèmes de culture, mais aussi les systèmes socio-techniques qui sont organisés autour de l’utilisation des pesticides. Il serait vain de chercher un responsable à la difficulté de s’engager vers des systèmes en rupture : c’est l’ensemble du système socio-technique qui apparaît bloqué. Le système s’est construit dans une autre configuration d’objectifs assignés à l’agriculture ; il a été extrêmement efficace dans ce cadre. Il ne suffit pas de changer les objectifs assignés à l’agriculture pour que le système s’adapte automatiquement C’est donc non seulement les systèmes de culture, mais aussi les systèmes socio-techniques qui sont organisés autour de l’utilisation des pesticides. Il serait vain de chercher un responsable à la difficulté de s’engager vers des systèmes en rupture : c’est l’ensemble du système socio-technique qui apparaît bloqué. Le système s’est construit dans une autre configuration d’objectifs assignés à l’agriculture ; il a été extrêmement efficace dans ce cadre. Il ne suffit pas de changer les objectifs assignés à l’agriculture pour que le système s’adapte automatiquement

    26. A court terme, les seules voies de réduction de l’usage de pesticides qui peuvent être empruntées sont celles qui ne remettent pas en cause le système (en gros, le niveau de rupture N1). A moyen terme, seule une évolution profonde du système socio-technique mobilisant simultanément tous les acteurs (ou au moins la majorité d’entre eux), pourra permettre d’atteindre des objectifs plus ambitieux, tels que ceux du niveau 2A court terme, les seules voies de réduction de l’usage de pesticides qui peuvent être empruntées sont celles qui ne remettent pas en cause le système (en gros, le niveau de rupture N1). A moyen terme, seule une évolution profonde du système socio-technique mobilisant simultanément tous les acteurs (ou au moins la majorité d’entre eux), pourra permettre d’atteindre des objectifs plus ambitieux, tels que ceux du niveau 2

    27. Quatrième résultat : Des attentes vis-à-vis de la recherche publique Quatrième résultat : Des attentes vis-à-vis de la recherche publique

    28. Les entretiens ont amené à identifier comme verrous pour la diffusion de pratiques alternatives l’état des connaissances scientifiques, appelant à un investissement de la recherche publique : Sur le développement des approches agro-écologiques à l’échelle du paysage (modélisation des épidémies, dynamique des communautés de parasites et d’auxiliaires, durabilité des résistances…). Dans la conception (à l’échelle de la parcelle ou du paysage) de systèmes innovants peu utilisateurs de produits phytosanitaires. Sur différentes questions orphelines: par exemple: résistances variétales aux insectes, utilisation en protection intégrée des propriétés fongistatiques et allélopathiques de certaines plantes, stimulation des défenses naturelles des plantes, sélection des espèces mineures… Les entretiens ont amené à identifier comme verrous pour la diffusion de pratiques alternatives l’état des connaissances scientifiques, appelant à un investissement de la recherche publique : Sur le développement des approches agro-écologiques à l’échelle du paysage (modélisation des épidémies, dynamique des communautés de parasites et d’auxiliaires, durabilité des résistances…). Dans la conception (à l’échelle de la parcelle ou du paysage) de systèmes innovants peu utilisateurs de produits phytosanitaires. Sur différentes questions orphelines: par exemple: résistances variétales aux insectes, utilisation en protection intégrée des propriétés fongistatiques et allélopathiques de certaines plantes, stimulation des défenses naturelles des plantes, sélection des espèces mineures…

    30. Il ne s’agit ici que de tirer de l'étude quelques idées pour enrichir la réflexion sur les politiques publiques. Pour faire évoluer profondément des systèmes socio-techniques extrêmement cohérents, et où les pesticides jouent un rôle majeur, il semble indispensable d’agir simultanément à différents niveaux: Ne pas résumer les politiques publiques aux seuls instruments économiques classiques (taxes pesticides , subventions aux pratiques alternatives, mais développer aussi une action volontariste en matière de - Recherche - développement sur la reconception de systèmes de culture, fondés sur une réduction des risques sanitaires - Soutien à l’action collective et aux coordinations entre agriculteurs - Diffusion, conseil, formation aux pratiques alternatives - Soutien à l’émergence de nouvelles filières pour rediversifier les espèces cultivées Nous avons également identifié dans le rapport certaines réglementations et cahiers des charges officiels, dont les effets systémiques non intentionnels défavorisent la diffusion des pratiques alternatives ; Surtout, Les acteurs soulignent l’importance de donner à l’action publique une visibilité sur le long terme, afin de faciliter leurs anticipations stratégiques et donc leur adaptation. Il ne s’agit ici que de tirer de l'étude quelques idées pour enrichir la réflexion sur les politiques publiques. Pour faire évoluer profondément des systèmes socio-techniques extrêmement cohérents, et où les pesticides jouent un rôle majeur, il semble indispensable d’agir simultanément à différents niveaux: Ne pas résumer les politiques publiques aux seuls instruments économiques classiques (taxes pesticides , subventions aux pratiques alternatives, mais développer aussi une action volontariste en matière de - Recherche - développement sur la reconception de systèmes de culture, fondés sur une réduction des risques sanitaires - Soutien à l’action collective et aux coordinations entre agriculteurs - Diffusion, conseil, formation aux pratiques alternatives - Soutien à l’émergence de nouvelles filières pour rediversifier les espèces cultivées Nous avons également identifié dans le rapport certaines réglementations et cahiers des charges officiels, dont les effets systémiques non intentionnels défavorisent la diffusion des pratiques alternatives ; Surtout, Les acteurs soulignent l’importance de donner à l’action publique une visibilité sur le long terme, afin de faciliter leurs anticipations stratégiques et donc leur adaptation.

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